Welcome

#150 Back to 18

Ne vous arrive-t-il jamais de vous réveiller avec la sensation d’étouffer? Vous vous servez un café et vous faites un bilan rapide de votre situation. En réalité vous n’en pouvez plus, la trentaine est déjà passée, le boulot vous ennuie vous avez besoin d‘un break. Les amis, tous casés ou presque, parlent d’achat d’appartement, de bébé, mariage ou de pacs, et vous… vous avez envie de dire non, de crier non en tapant du point comme une ado.
Non, à la Kangoo, non au chien qui bave et qui vous troue les collants… un bébé oui mais pas tout de suite… et puis non je n’ai pas encore envie d’ arrêter de fumer et de boire ! Oups, désolée j’avais oublié qu’il y avait un âge limite, comme une date de péremption pour arrêter…
Changeons-nous tous vraiment avec l’âge ? Rêvons-nous tous de la vie de famille rangée ou est-ce qu’inconsciemment on se force pour rentrer dans « des codes » qui nous sont familiers?
Je veux retrouver mes 18 ans juste le temps d’une soirée. Pas d’impératifs au boulot, cette légèreté, cette insouciance, sortir boire des coups avec les copines, me retrouver dans des plans improbables de dernière minute, retrouver mon célibat et voir les hommes comme des proies potentielles, fumer des pétards, avoir la flemme de rentrer et finir par dormir chez la copine sur le canapé à s’en détruire le dos. Me réveiller le lendemain la tête enfarinée, enfiler mes RayBan et rentrer chez moi. Appeler la copine pour lui demander les détails de la soirée que j’aurais bien pu oublier et hurler de rire en tabassant un paquet de clopes. « Comment? Moi j’ai fait ça? »
Une autre question me vient en tête. Pourquoi peut-on se permettre de faire certaines choses à vingt ans et non à trente au risque de passer pour une  névrosée ? Je m’explique. A vingt ans il est permis de suivre un bel inconnu sous le prétexte de l’innocence, d’arriver à une « soirée » ou l’on ne connait personne, dans le seul but de passer à l’acte. Arrivée 30 ans, suivre un inconnu c’est du suicide, arriver à une soirée ou l’on ne connait personne c’est de l’inconscience, et coucher des le premier soir c’est de la stupidité. A 20 ans c’est de l’expérience, c’est drôle. A 30, c’est lamentable, c’est honteux.
La maturité c’est grandir de certaines expériences mais n’est-ce pas au final passer à coté de certaines opportunités? Est-ce vraiment cela devenir adulte ?
Bon d’accord, mais en attendant, la Kangoo…plutôt rouge ou noire ?
Victoire.
Image à la une : ©Le péril jeune

8 Commentaires

  1. Devenir adulte c’est une chose que je ne veux jamais. Il y aura toujours en moi une petite fille ado qui veut faire tout et n’importe quoi. La kangoo (une kangoo vraiment?! ) et les gosses oui d’accord mais je pense que dans la é de nos jours il y a aussi la vraie option célibat + soirée + mec d’un soir. Peut être pas a 50 ans non plus mais a trente oui oui! Et si ca derange quelqu’un et bien tanpis, ils ne savent pas ce qu’ils ratent. C’est eux les ringards et honteux!

    J’adore tes articles Victoire, je pense toujours tout comme toi 🙂

  2. virginiebe

    Quand on a la vingtaine, il peut arriver d’avoir envie de faire des soirées « de grand » : faire un bon repas entre amis, avec du vin et rentrer tôt, tout comme il est normal à 30 ans de vouloir faire une soirée jusqu’à 6h du mat où on ne souvient de rien. Ca fait du bien de vivre les deux, je pense qu’il y a un temps pour tout. Le tout est d’essayer de profiter le plus longtemps possible du type de soirées que tu préfères 🙂 (après oui, comme tu dis, le corps récupère moins bien, j’ai 23 ans et je le sens déjà. Je crains le pire pour les années à venir)

  3. On fait les choses comme on les sent, il y en a qui sont vieux à 20 ans aussi… Dans ma tête je me sens toujours jeune et rebelle (dit-elle avec ses 3 gamins, ses 2 chats, sa maison etc…) Ouf, je n’ai pas de kangoo (mais j’avoue y avoir pensé ^^)!

Laisser un commentaire