#241 Le syndrome Maurane

Les week-ends calmes sont rares. Avoir enfin un peu de temps pour soi, pour traîner, s’occuper de rien. Ce week-end en fait partie et mon meilleur ami pour m’accompagner n’est autre qu’ iTunes, plein à craquer d’une collection innommable tant elle est variée et cosmopolite. La dernière fois, je vous avais fait part de mon indigestion de Bieber Acoustic, aujourd’hui Genius a eu la bonne idée de me passer Nolwenn Ohwo. Nolwenn Leroy. Oui, vous avez bien lu.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je précise que j’ai énormément de musiques audibles, agréables et passionnantes dans ma collection… Hum hum. J’aime aussi malheureusement pour certains collectionner les vieux tubes, les titres du Top 50, les oldies et autres artistes pourris parfaits pour faire parti d’un blind test enflammé et surprenant. Maintenant, revenons à nos moutons.

J’adorais Nolwenn. J’étais hystérique lors de la Star Academy 2 avec George Alain et Houcine, envoûtée par la voix lyrique de la jeune bretonne. Sans envoyer de textos, mon esprit était à fond avec elle lors de la finale et j’étais aux anges le jour de sa consécration par Nikos. Sauf que depuis, la belle a sorti… 5 albums. Tous aussi nuls les uns que les autres. Le premier éponyme est lancé en fanfare avec le single « Cassé » qui nous les a très vite brisées. On ne lui jette pas la pierre, on connaît la pression d’Universal à sortir un album prémâché rapidement après la victoire pour assurer quelques ventes auprès des fans sans conviction. Rapidement elle annonce travailler avec Laurent Voulzy sur un deuxième album, que j’attendais impatiemment. Voulzy est loin d’être un grand chanteur, mais il se défend dans la composition. Sort ainsi Nolwenn Owho suivi de l’album Histoires Naturelles. Un beau gâchis de paroles idiottes et de mélodies mièvres. On retiendra à peine son single « Mon ange » et quelques images du clip Owho, pas si loupé après coup.

Un troisième album suivra, le Cheshire Cat et moi. Nolwenn m’interpelle à nouveau, avec un titre évoquant le pays des merveilles. Alice et moi c’est une grande histoire d’amour, alors je ressens forcément un pincement au coeur quand le titre est annoncé. Une pochette illustrative fuite, qui laisse présager un univers régressif, dans la tendance du moment maîtrisée par Emilie Simon ou son ancienne camarade de télé-réalité Olivia Ruiz. Que du bon sur le papier sauf que la chute fut encore plus douloureuse que pour les deux albums précédents. Même si le single « Faut-il, faut-il pas? » est plutôt agréable, le reste de l’album mérite qu’on exile Nolwenn au fin fond de la Bretagne une bonne fois pour toute.

C’est sûrement ce qui a du se passer, vu que l’album Bretonne, l’avant-dernier en date de l’académicienne, est sorti dans les bacs, avec le succès fracassant qu’on lui connaît. Qui dit succès ne dit pas forcément qualité, il suffit de se rappeler la plupart des numéros 1 du Top 50 et aujourd’hui les fameux Bieber et One Direction. Je vous rassure je ne vous parlerais pas du dernier album à la pochette polémique : Les filles de l’eau.

Donc en réécoutant Nolwenn Owho par erreur sur iTunes, ça a fait tilt dans ma tête : Nolwenn est victime du syndrome Maurane.

Je lui ai donné le nom de Maurane, car c’est avec cette dernière que j’ai pour la première fois fait cette analyse. A chaque apparition de la chanteuse belge, je ne peux m’empêcher de me sentir désolée. Une voix en or, un capital sympathie non négligeable, un style différent… et une accumulation de chansons loupées. Aucun tube véritable, une carrière qui ne repose que sur les fans de la première heure qui espèrent que le fameux tube tant attendu sortira. LE morceau canon, celui qui nous emeut, nous fait danser ou nous scotche. Le Thriller de Michaël Jackson, le Stairway to Heaven de Led Zeppelin, le Like a Virgin de Madonna. Le vrai beau morceau quoi.

Je pourrais aussi vous parler de Nicole Scherzinger qui, depuis qu’elle a quitté les PussyCat Dolls, peine à sortir un morceau correct. Belle, bonne chanteuse, excellente danseuse, le Star System dans la poche… et rien… On attend toujours.

Elles sont surement très/trop nombreuses. Qu’en pensez-vous ? On y va on balance des noms, qui pour vous est victime du syndrome Maurane ? (Les hommes sont acceptés, évidemment).

Cheers,

Victoire.